Faut-il parler de numérique ou de digital ? Nous sommes dans l’univers du web 2.0 ou 3.0 ? Phygital : what ????… Bon, l’idée n’est pas de faire un glossaire des termes autour du numérique mais de revenir sur des questions que j’entends très souvent en ce moment.
Digital vs numérique
D’un point de vue étymologique digital fait référence au mot latin “digitus”, c’est à dire le doigt et numérique vient du latin “numerus” qui signifie numéro/nombre. Toutefois, digital est également un anglicisme signifiant nombres, chiffres. Par francisation, le terme digital est désormais utilisé à tout va au grand damne de l’académie française. Le dictionnaire Larousse fait simple et qualifie digital comme synonyme de numérique : le sujet est clos…
Pour aller à l’essentiel et ne pas alimenter les débats, Il serait plus juste de parler de numérique dès que l’on fait référence à la technique et de digital dès que l’on parle d’expérience utilisateur.
Le web 1.0-2.0-3.0-4.0....
Le web 1.0 ou web statique, est un web centré sur la distribution d’informations (pages internet) avec des sites orientés produits (catalogue virtuels) : période 1990-2000.
Le web 2.0 ou web social fait apparaître la dimension d’échange d’informations avec l’émergence des réseaux sociaux et des blogs et de partage de contenus multimédias (images, vidéos, musiques) : période 2000 à 2010.
Le web 3.0 ou web sémantique vise à personnaliser les informations en fonction du contexte, des préférences et de la localisation de l’utilisateur. Il intègre la mobilité des utilisateurs. Nous devenons des humains augmentés “par notre smartphone qui ne nous quitte plus : période 2010 à nos jours.
Le web 4.0 ou web intelligent dans lequel notre environnement nous assiste (capteur sur des vêtements pour connaitre notre état de santé, frigo intelligent qui vérifie ce qu’il nous manque pour réaliser les recettes de la semaine et qui nous dicte notre liste de courses en conséquence…) : période à partir de 2020
Phygital
Phygital est la contraction de physique et digital. Il s’agit d’intégrer les avantages du digital dans des lieux physiques dans un souci d’expérience clients et de développement des ventes. L’idée : “avoir le meilleur du web en point de vente et par la même occasion relancer les ventes dans les magasins. Ce terme est apparu en 2013.
Il peut s’agir :
– d’expérience ludique. A titre d’exemple Séphora propose de scanner ses produits et de recevoir immédiatement sur son smartphone des conseils d’utilisation. L’enseigne commence également à mettre en place des miroirs intelligents qui permettent de visualiser son maquillage selon différentes luminosités.
– de solutions pour gagner du temps comme le clic and collecte (je commande en ligne et je me fais livrer en magasin pour ne pas payer de frais de port) ou la e-réservation (je réserve en ligne sans payer et j’effectue l’essayage en boutique sans obligation d’achat). L’intérêt est ainsi de créer du trafic en boutique.
Nous ne sommes encore qu’au stade embryonnaire des usages possibles qui restent à inventer et qui permettent de remettre au centre le contact humain.
Au travers ces quelques “éclairages sémantiques”, nous prenons conscience que les avancées technologiques, sont incessantes et que nous devons nous y adapter à titre individuel et en tant qu’entreprise. Aussi, pour conclure, j’aimerai vous livrer un passage d’un livre que j’ai particulièrement apprécié #like ton job de Olivier Bas
Avec la digitalisation… nous sommes au cœur de la 4e grande révolution dans nos modes de production. L’agriculture a sédentarisé l’humanité, l’imprimerie a permis de diffuser la connaissance, la machine à vapeur a mécanisé le travail et facilité les échanges. Cette 4e révolution est une accélération vertigineuse des 3 précédentes : vivre une multitude d’expériences en mobilité, accéder à un savoir infini en quelques clics, dématérialiser l’économie et désintermédier le commerce.
LA TRANSFORMATION DIGITALE EST UNE JOYEUSE BOUSCULADE DE NOS VIEUX REPERES…